Clip d'animation « Au coeur du son » (Marie Larrivé et Lucas Malbrun, 2024)

"Au cœur du son" est un voyage initiatique, une déambulation artistique, c’est une sorte de rêve éveillé que Marie et Lucas tentent d’incarner avec des codes visuels, comme dans Nosferatu de Murnau, où sans un mot, l’attirance extrême des deux protagonistes est ressenti dans la moindre de nos cellules, jusqu’au destin tragique qui les attend.

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Musique de Rémi Fox
Écriture et Réalisation : Marie Larrivé & Lucas Malbrun
Production : Eddy
Produit par : François de Rosanbo
Co-produit par : Elles et O Records (Olivier Slabiak)

Montage : Laure Saint-Marc
Direction de production : Marion Mathiot
Chargé de production : Thomas Duguay
Animation : Hippolyte Cupillard, Rénalya Mirande-Ney, Hugo Léonard
Couleurs : Marie Deboissy, Hugo Léonard
Décors : Marie Larrivé
Design des personnages : Lucas Malbrun
Compositing : Lucas Malbrun
3D : Amir Zelal

Enregistrement et mixage : Mathilde Tirard et Valérian Langlais à BirdLand Studio (Saumur)
Mastering : Simon Lancelot aux Studios Ferber

« Au coeur du son » est issu de l’album « Le rêve éveillé » co-produit par Tournesol, Artistes à l’hôpital, Elles et O Records et Rémi Fox. 

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« Le rêve éveillé » (Sopot, Saumur, Rome, 2022-2024)

L'album est sorti le 21 juin 2024 chez Elles et O records / Kuroneko.
Vous pouvez l'écouter et l'acheter ICI.

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Infatigable musicien-chercheur, Rémi Fox présente son premier album solo intitulé « Le rêve éveillé ». L’œuvre mêle musique écrite et improvisée et inclut des traces sonores enregistrées dans plusieurs environnements et espaces. Les auditeurs sont invités à déambuler dans leurs propres souvenirs sonores révélés par les sons acoustiques et électroniques du saxophoniste et par l’apparition de voix parlantes, chantantes ou chuchotantes. Chaque son est à prendre en considération et chacun est libre de décider quand la pièce débute et quand elle prend fin.

La création de cet album a été associée, à l’initiative de Tournesol, Artistes à l’hôpital, à un cycle d’ateliers sur la création électroacoustique auprès d’adolescents en service psychiatrique du Centre Hospitalier Théophile Roussel. La musique a été composée et enregistrée à Sopot en Pologne, dans un studio d’enregistrement et une grotte troglodytes à Saumur, dans une forêt, un hôtel, une gare, etc. Le montage de l’album a été finalisé à la Villa Médicis à Rome.


Rémi Fox Saxophone et électronique 

Laure Slabiak Voix sur Un rêve éveillé

Musique improvisée et composée par Rémi Fox,

enregistrée par Valérian Langlais et Mathilde Tirard,

montée par Rémi Fox,

mixée par Mathilde Tirard,

masterisée par Simon Lancelot 

aux Studios Ferber.

Artwork par Maïlys Paradis


Improviser c'est la possibilité d'une rencontre, imaginée dans un recoin de rêve éveillé et devenue réelle sur le pas d'une porte, un sourire annonçant une nouvelle amitié, un instant en devenir, un déjà-vu, une note jouée mille fois dans son sommeil.

Clea Chakraverty

« Au cœur du son » (Villa Médicis - Académie de France à Rome, 2023-2024)

En résidence à la Villa Médicis à Rome, Rémi Fox compose une œuvre pour saxophone et électronique traitée en temps réel.

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Effleurer le cœur du son, de Clea Chakraverty 

 

Tourner à droite à la Piazza del Campidoglio, passer devant la Fontana della Dea Roma, puis emprunter la Via di San Teodoro, marcher comme si l'on savait où nous mèneraient nos pas, la carte de Rome défilant au gré des monuments, revenir en arrière au coude qui mène au Colisée, fouler encore et encore ces pavés séculaires, arriver au Pincio et arpenter les jardins de la Villa Borghese en saluant d'avance chaque buste de marbre qui ponctue les allées ombragées. Improviser. 

 
Mais qu'est-ce qu'improviser ? Peut-être s'agit-il, entre bosquets sauvages et balcons bien ordonnés, de se frayer un passage onirique entre les portes du sensible, le territoire connu, perçu, déjà maintes fois éprouvé, et celui de l'inexploré, de l'inachevé, celui de l'inabouti, le presqu'atteint, l'imaginé, marche-pied vers un désir semi-avoué d'expériences sensorielles, imaginaires et humaines.

 

Improviser c'est la possibilité d'une rencontre, imaginée dans un recoin de rêve éveillé et devenue réelle sur le pas d'une porte, un sourire annonçant une nouvelle amitié, un instant en devenir, un déjà-vu, une note jouée mille fois dans son sommeil. 

 

C'est dans cet interstice que nous entraîne Rémi Fox : cette illusion de la spontanéité et de la simplicité traduite en son. 

 

Inspiré par l'itinéraire musical du compositeur italien Giacinto Scelsi, le musicien questionne cette notion même d'improvisation, celle de l'imprévu et de ses limites, mais aussi de l'écriture qui fige comme elle dévoile, ordonne comme elle appelle à une forme de liberté. L'improvisation prend alors les contours d'une composition spontanée. 

 

Il se laisse guider par l'expérience et la mémoire comme une déambulation dans un espace déjà éprouvé, au risque de se répéter, afin d'explorer toutes les aspérités d'une note, effleurer – qui sait ? – le cœur du son.

 

Nous cheminons à ses côtés dans cette quête qui prend vie tantôt dans un salon de musique, celui des Médicis qui pourrait être aussi celui de Satyajit Ray, tantôt près de la fontaine sur le parvis du palais, accompagnés d'un paon curieux, clins d'œil à l'Inde musicale tant fantasmée par Scelsi.

À sa suite nous divaguons à l’écoute de sons électroniques et de voix dans un voyage parsemé d'illusions sonores.

 

L'improvisation prend alors la forme d'un passage mystique. Une voie pour s'émanciper de la monumentalité d'une ville, d'une histoire, d'un présent fatigué ; une voix pour défier le hasard et saluer les astres, celle d'un saxophone qui résonne dans l'immensité de la nuit romaine.

C’est pour ça « Hippocampe Artificiel » avec le musicien-chercheur Jérôme Nika

En 2021 et 2022, Rémi Fox est en résidence en recherche artistique à l’Ircam pour développer le projet « HI. A. – Hippocampe Artificiel » avec Jérôme Nika, en collaboration avec l'équipe Représentations musicales de l'Ircam-STMS. 

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« Hi. A. – Hippocampe Artificiel » propose une piste pour aborder le défi de la musique avec électronique en temps réel : créer un univers homogène dans lequel l'acoustique et l'électronique se nourrissent mutuellement.

Ce projet vise à mettre en œuvre des agents génératifs pour réaliser des parcours interactifs et créatifs de « mémoires musicales », de la même manière que l’hippocampe (du cerveau) est mis à contribution durant les rêves pour orchestrer la réinterprétation créative de la mémoire. L'électronique live issue de ces agents est ainsi nourrie et générée par les stimuli instrumentaux, en activant des processus d’écoute intelligente et des mécanismes de réaction meta-composés, brouillant ainsi les rôles établis de compositeur et de performer.  

L’hippocampe est un élément du cerveau responsable de la coordination à haut niveau des processus liés à la mémoire. Impliqué en amont comme en aval, c’est un acteur de l’acquisition de la mémoire comme de son exploitation : il pilote la découverte de nouveautés dans les perceptions, l’encodage de ces informations, leur stockage, et à l’autre bout de la chaîne, la mobilisation de ces données. En effet, c’est également l’hippocampe qui nous permet de nous « rejouer des scènes » en réactivant certains schémas d'activités dans différentes régions du cerveau. Les « hippocampes artificiels » permettront ainsi d’introduire un processus de composition de mémoires musicales et d’écriture de comportements activés lors de la performance. 

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nOx.3 & Linda Oláh « MiMo »

Entre 2019 et 2021, Rémi Fox est artiste en résidence à la Cité musicale-Metz. Avec l'ensemble nOx.3 & Linda Oláh, l'ingénieur du son Valérian Langlais et les artistes vidéastes Marina Smorodinova et Romain Al., il crée « MiMo », un spectacle multimédia immersif et dispersif.

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« MiMo » (acronyme de Multiple-Input Multiple-Output) est un spectacle multimédia dispersif et immersif. Il réunit des œuvres musicales composées par nOx.3 & Linda Oláh, une scénographie numérique conçue par les artistes Marina Smorodinova et Romain Al. et une spatialisation acoustique élaborée par Valérian Langlais. L'alliance de sons électroniques et acoustiques englobant les spectateurs se synchronise aux vidéos dirigées en direct et rétro-projetées sur des tulles motorisés qui entourent les musiciens. Les images figurent des personnes, des corps puis des mouvements et finalement les vibrations des cellules au gré des ondes sonores. Films 360°, particules 3D, formes géométriques et ondulatoires : la matière visuelle d'abord contenue, finit par s'échapper dans la salle et sur le sol. Donnant naissance aux images que la musique peut évoquer, « MiMo » constitue une nouvelle façon d'explorer la matière sonore : le son prend alors forme. 
Notre inspiration vient des ondes électromagnétiques. Depuis leur découverte, elles sont partout dans notre quotidien où la présence d’outils électroniques et objets connectés a totalement façonné notre gestuelle, notre comportement et notre façon de penser. Dans « MiMo », nos instruments de musique et la voix sont « augmentés » de machines. Les sons électroniques et acoustiques ne font plus qu’un : on ne sait plus distinguer le son authentique du son de la machine. Pour la création du dispositif visuel, nous nous sommes inspirés de la cage de Faraday : les musiciens sont encerclés de tulles sur lesquels sont projetées les vidéos. Un système de sonorisation place l’ensemble du dispositif dans une immersion totale de son. Cela crée des effets sonores et optiques, des superpositions de sons et d’images singuliers : l’œil et l’oreille ne font plus la différence entre le réel et l’irréel. Au cours du spectacle, ces écrans s’ouvrent : ce qui était invisible devient visible, et inversement.

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nOx.3 & Linda Oláh « Inget Nytt. » (2018)

Le troisième album de nOx.3 avec la chanteuse Linda Oláh. 

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Voyage immobile aux allures de rêve. Lumineux et libre, sombre et introspectif, « Inget Nytt. » (« rien de nouveau » en suédois) raconte un instantané des expérimentations et découvertes du groupe nOx.3 & Linda Oláh. L’album est construit d’atmosphères sensibles, naïves ou profondes, toujours avec sincérité et amusement, tel un discours collectif laissant place aux interprétations et aux songes.

« Rien de nouveau » est, il faut l’avouer, un intitulé atypique pour un disque. Il dépeint avec concision le travail du groupe nOx.3 & Linda Oláh qui, sans prétendre réinventer la musique, affirme son point de vue à la fois complexe et singulier. Inget Nytt. est un album collégial, à la croisée des pratiques, des influences et des personnalités de chaque membre.

L’arrivée de Linda Oláh en 2016 a redistribué les cartes précédemment réparties entre les membres de nOx.3. Le groupe avait été créé en 2013 autour de Rémi Fox (saxophones), Nicolas Fox (batterie) et Matthieu Naulleau (piano), accompagnés par leur ingénieur du son Valérian Langlais. « Avec l’ajout d’une voix, chacun sonne différemment. Nous avons trouvé un son plus collectif, créé autour d’un même objectif : celui de créer de la musique à cinq en laissant de la place à chacun d’entre nous, en tenant compte de nos différentes directions artistiques. Le but était de créer un mélange unique, sur lequel il est difficile d’attribuer une étiquette », décrit Nicolas Fox. 

Le pari de nOx.3 & Linda Oláh est audacieux et réussi : c’est avec une innocente impertinence qu’ils livrent une musique curieuse, ouverte sur le monde, aux multiples visages et influences. Ainsi, loin des carcans stylistiques, ils mêlent onirisme, boucles électroniques expérimentales et couleurs jazz, spontanéité sensible et distance froide. Les textes de Linda Oláh, Clément Bertrand et Matthieu Naulleau viennent enrichir, par l’élégance de leur interprétation, un univers sonore déjà étoffé. 

Après « Waï Nox » (Collectif Loo, 2015) et « Nox Tape » (JazzVillage, 2016), nOx.3 poursuit son indépendance musicale avec Linda Oláh. La liberté du son et de la création sont là, toujours formulées au pluriel, avec audace, singularité et modernité. Non, rien de nouveau en somme.

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nOx.3 « Nox Tape » (2016) et « Waï Nox » (2015)

Les deux premiers albums de "nOx.3, un jeune trio parisien qui bouleverse les codes du jazz." (France Inter)

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nOx.3 réunit depuis 2013 le saxophoniste Rémi Fox, le pianiste Matthieu Naulleau, le batteur Nicolas Fox et l’ingénieur du son Valérian Langlais autour d’une même volonté : faire une musique résolument ancrée dans le présent. Toujours à l’affût de sons nouveaux, le groupe se nourrit aussi bien des musiques dites savantes que populaires, les détournant pour en faire leur terrain de jeu. En résultent un EP éponyme en 2014 et leur premier album Waï Nox en 2015, tous deux sortis sur le label du Collectif Loo. 

nOx.3 est à l'image de sa musique : protéiforme, mutant et en expansion constante. Leur ascension débute en 2015, lorsqu'ils sont récompensés par le prix Rézzo Focal du festival Jazz à Vienne, tête chercheuse de talents émergents. Depuis, le groupe grandit au diapason d'une culture musicale hybride où la pulsation est centrale, où l'art de bâtir boucles hypnotiques et séquences vertigineuses vient autant du free jazz que des musiques électroniques. Le groupe rejoint le label JazzVillage (Harmonia Mundi) pour leur second album Nox Tape qui sera vivement remarqué par la presse :


« Impétueux, malin et sans concessions. » (Les Inrocks)

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« Impressions et Mouvements » (Paris, 2014)

Une collaboration imaginaire entre des musiciens d’aujourd’hui et des cinéastes qui ont vécu et œuvré il y a plus de cent ans (les frères Lumière, Georges Méliès, Étienne-Jules Marey et Segundo de Chomón). 

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Cette création mêlant la musique du Collectif Loo aux images des cinéastes du début du XXème siècle est l’enregistrement du projet de fin d’études au Conservatoire Nationale Supérieur de Musique et de Danse de Paris du saxophoniste Rémi Fox pour son Diplôme d’artiste interprète. C’est aussi l’aboutissement d’un travail qui a commencé en 2011, autour de la mise en musique de films muets, d’Ernst Lubitsch et de Victor Sjöström notamment. Édité dans la collection « Jeunes Solistes », ce DVD a pu être réalisé grâce à la bourse de la Fondation Meyer, et à des partenariats avec le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) ainsi que l’Association des Frères Lumière.

Composer ou improviser de la musique pour l’image est un défi qui soulève de nombreuses questions. Rémi Fox et le Collectif Loo abordent ce problème de diverses manières. Le choix premier pour eux était de créer une musique qui leur soit propre. Pour ce faire, ils ont cherché des images en adéquation avec leurs appétences esthétiques. Les films sont assez peu narratifs, mis à part certains de Georges Méliès. Rémi Fox a sélectionné les images pour leurs textures et pour l’ambiance qui s’en dégage. À travers ce projet, il a souhaité mettre à l’honneur la modernité de ces pionniers du cinéma, en l’habillant de la modernité musicale et sonore du Collectif Loo. 

La collaboration imaginaire entre improvisateurs d’aujourd’hui et cinéastes d’hier que propose Impressions et Mouvements renouvelle le rapport entre la musique et l’image à travers un travail sur la texture, qu’elle soit visuelle ou sonore. Ce projet jette un nouveau regard sur la notion d’improvisation, en tissant de nouveaux liens entre le cinéma et le son qui s’y rattache, et en questionnant les relations entre ces deux arts. 

La musique du Collectif Loo est intimement liée à une recherche sonore qui souhaite renouveler et réinterpréter les langages multiples du jazz et des musiques improvisées. Au long de l’enregistrement, on assiste parfois à des résurgences d’un langage jazz plus traditionnel, en référence au début du siècle passé. En dépit de cela, c’est le langage résolument moderne du Collectif qui domine Impressions et Mouvements.

Le Collectif puise son langage dans diverses musiques improvisées utilisant des sonorités propres à la musique électronique contemporaine, ainsi que dans le free jazz et le rock. Pour définir leur musique, Rémi Fox utilise les termes « densité », « saturation », ou encore « texture », qui peuvent tout autant être employés pour décrire les images de ce disque. Depuis la formation du Collectif, Rémi Fox évoque une évolution marquante de son langage musical dans le travail de la forme, en comparant l’album Waï Nox, contemporain du projet Impressions et Mouvements, à leur enregistrement précédent, tout en gardant leur identité sonore.

En regard des courts-métrages centenaires d’Auguste et Louis Lumière, de Georges Méliès, de Segundo de Chomón, d’Émile Cohl et d’Étienne-Jules Marey sont placés ceux de l’illustratrice et réalisatrice Camille Alméras. Ces dix mini-films, commandés et créés pour ce projet, ponctuent l’enregistrement en fournissant aux musiciens un support qui permet à chacun de se présenter à travers des improvisations individuelles. Camille Alméras s’est penchée à plusieurs reprises sur le rapport existant entre le son et l’image, tout en s’appropriant divers médias (encre, sable et végétaux sur multiplane). C’est par ce biais qu’elle a fait la rencontre du groupe Kapteur, membre du Collectif Loo. 

Vivement intéressée par la proposition de Rémi Fox de travailler sur un projet alliant sa musique aux films de « grands maîtres du début du cinéma », Camille Alméras décrit sa fascination pour ce cinéma « qui a son rythme très spécifique, une texture d’image (...) vivante et qui, par son âge, est sublime et [l]’émeut » : « Ce qui me plaît dans ces films, c’est le jeu de l’acteur de l’époque, [notamment] chez Chomón et Méliès, et la composition de l’image : les noirs, les gris. Pour ce projet précis, je me suis inspirée de compositions et de cadrages de certains films de Louis Lumière. J’ai utilisé à nouveau l’encre de chine. Sa richesse de textures permet beaucoup de variations dans les mouvements, et les végétaux apportent encore une autre dimension ». 

Camille Alméras a relevé un défi en travaillant à contresens de ses habitudes : au lieu de réaliser un film d’après une musique, elle a cherché à créer une image riche en potentialités sonores. « C’était réellement donner la possibilité du son par l’animation, par le mouvement. J’ai eu le sentiment de revenir à l’une des origines de l’animation, à sa nature : le mouvement expressif, le mouvement qui éveille une émotion ». Afin d’atteindre ce but, Camille Alméras a employé le même moyen qu’utilisent les musiciens du Collectif Loo : l’improvisation. À travers la spontanéité du geste, elle a créé une trame qui, tel un chef d’orchestre, guide les musiciens dans leurs improvisations individuelles. C’est une réinterprétation du concept de « sound painting » que propose donc l’association entre Camille Alméras et les musiciens du Collectif Loo.

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nOx.6 (Cité de la musique de Paris, 2014)

L'ensemble nOx.6 est la deuxième mouture d’un projet plus vaste entrepris par le saxophoniste et compositeur Rémi Fox. Il a été créé le 15 février 2014 à la Cité de la musique de Paris à l'occasion d'une carte blanche confiée à l'artiste.

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nOx.6 réunit six personnalités ouvertes et singulières faisant partie de cette nouvelle génération d’artistes qui souhaite faire du jazz une musique résolument actuelle. 

Rémi Fox – saxophone alto
Romain Lay – vibraphone et objets
Aloïs Benoit – trombone et euphonium
Nicolas Fox – batterie et électronique
Thomas Letellier – saxophones ténor et soprano
Esteban Pinto Gondim – saxophones alto et baryton et clarinette 

Cette carte blanche à la Cité de la musique de Paris donne l’occasion à Rémi Fox de présenter sa nouvelle création baptisée « extract project » qui représente l‘extraction (et le mélange) de six univers distincts, six personnalités musicales au sein d’un même orchestre, six entités à l’intérieur d’un tout. 

L'identité du groupe est constituée de la rencontre entre des mélodies purement "noxiennes" et des sonorités électroniques, improvisées et contemporaines. 

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